Génération espoir : On travaille pour des entreprises engagées !

par Léo
le 17/03/2022
Génération espoir : On travaille pour des entreprises engagées !

La ligne directrice de toute entreprise doit être son impact sur l’environnement et le bien—être de ses salariés. Est-ce qu’elles sontclean ou est—ce qu’elles veulent faire un maximum de fric ? Hugo n’est pas au quotidien, un grand vindicatif. Alors qu’il défile avec sa copine Pauline, cet étudiant de 18 ans affiche pourtant une détermination à toute épreuve. Comme eux, une partie de la jeunesse mondiale bat le pavé,vendredi après vendredi, avec l’espoir de modifier le sort climatique de la planète. Pour ces milliers de futurs salariés, il faut une << révolution économique >> —c’est le mot d’ordre ce jour-là pour éviter le chaos environnemental. Les entreprises et particulièrement les << grosses boîtes» Du jamais vu

Et pour cause : 90 d’entre elles étaient responsables de 57 % des émissions mondiales de CO2 en 2017, selon la revue universitaire Climatic Change. L’urgence climatique devient aussi un challenge stratégique pour ces entreprises qui font face à une pression citoyenne accrue. Elles doivent modifier leurs produits, mais aussi leur modèle industriel pour répondre aux nouvelles demandes des consommateurs. Surtout, pour produire et innover, elles doivent continuer à attirer les talents.

Aux côtés des lycéens comme Pauline et Hugo, les étudiants, ingénieurs, commerciaux, future fine fleur du capital humain français, sont eux aussi engagés. En 2018, 31 000 étudiants ont signé un << Appel pour un réveil écologique >>. Pas question pour autant de se contenter de mots : un an plus tard, le même collectif lance un outil pour classer les entreprises en fonction de leur vertu écologique. Pratique, pour orienter les diplômés dans la recherche de leur premier job. Au sein de la Skema Business School,une « COP étudiante >> a vu le jour en octobre 2019.

L’avertissement, dès le préambule, est clair : «Nous sommes de plus en plus conscients de l’urgence d’une transformation stratégique profonde des entreprises. Elle doit constituer un changement irréversible [. . .].Mon premier job sera dans une structure porteuse d’une transformation, des hommes et de la société, ou il ne sera pas. » Les comités exécutifs des grandes entreprises n’ignorent pas ces mouvements qui infusent dans les établissements d’enseignement supérieur. «Les employeurs sont extrêmement inquiets », assure Muriel Barnéoud, directrice de l’Engagement so—ciétal du groupe La Poste. << De grandes marques qui recrutaient jusque—là facilement des jeunes à haut potentiel voient ces mêmes profils partir au bout de six mois. C’est du jamais vu. »

Quand la RSE bataille dans l’entreprise Mais la mutation des grands groupes n’est pas simple. Des freins et des contradictions organisationnels existent. << Il y a des stratégies “climat” dans chaque entreprise du CAC 40, relève Meike Pink, responsable “Transition climatique juste” du Réseau Action Climat. Mais elles se heurtent aux objectifs d’ensemble de l’entreprise. Des tensions naissent au sein même des organisations. La responsable de La Poste ajoute : << Oui, le département RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) n’a pas le monopole du cœur. Il doit convaincre. »

La prise de décision, notamment budgétaire, se confronte au dilemme court terme / long terme. Les projets «climatiques» ne donnent pas de résultats immédiats. << C’est un investissement & long terme, alors qu’il y a une exigence de résultats immédiats partagée par les actionnaires, les clients et les citoyens ! Le défi: convaincre tous les acteurs qu’unetelle stratégie portera ses fruits dans 10 ans », assureMuriel Barnéoud. Certains groupes semblent toutefois plus avancés, comme Danone, qui a mis en place une plateforme numérique afin que ses salariés puissent être consultés sur la mise en œuvre des orientations stratégiques du plan 2050.

Pour convaincre en interne, il ne s’agit pas de promettre,il faut pouvoir mesurer les bénéfices attendus. Aucun indicateur ne pèse aussi lourd dans les bilans comptables que le ROI (Retour sur investissement). Dépourvues d’instruments pointus pour quantifierleur valeur, les initiatives et innovations vertes sont les premières sacrifiées en cas de régime budgétaire. Une mauvaise opération pour l’attractivité de l’entreprise, mais pas uniquement. «Il faut comprendre qu’à terme, ces innovations permettront bien sûr de séduire les futurs salariés en quête de sens », explique Éric Burdier, président d’Axeleo Capital. «Mais elles seront surtout un véritable avantage concurrentiel sur le marché. »

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